Il y a quelque 20 000 ans, les hommes constatent que l’huile, en brûlant, produit de la lumière : c’est ainsi qu’apparaissent les premières lampes, constituées de pierres creusées remplies de graisse animale.
Euclide élabore un traité de catoptrique, science qui a pour objet de définir les lois qui régissent la réflexion des rayons lumineux.
Utilisation de la Nécromancie en Grèce (apparitions fantastiques de Dieux grâce à un savant jeu de miroirs)
Au Moyen-Age, la lampe à huile tombe en disgrâce, remplacée par la CHANDELLE qui éclaire les chaumières. Faite d’une mèche végétale entourée de graisse de mouton et de boeuf appelée suif, la chandelle enfume, parfume... mais ne coûte rien.
Roger Bacon, moine anglais, contribue à exposer les éléments de base de la lunette, du télescope et du microscope.
Léonard de Vinci décrit les principes de la « camera obscura », la chambre noire, bien connue des photographes.
Galiléeessaye de mesurer la vitesse de la lumière. Les savants pensaient que la lumière se propageait instantanément dans l'air mais Galilée semble avoir été le premier à penser que cette vitesse avait une limite effective. Sa tentative de mesure est simple : deux hommes munis d'une lanterne et placés à une distance de quelques kms, font l'expérience suivante : le premier découvre sa lanterne en déclenchant une horloge, le second découvre la sienne dès qu'il aperçoit le signal lumineux et le premier arrête son horloge dès qu'il voit le signallumineux. Le temps d'aller et retour du signal lumineux peut être ainsi en théorie apprécié.
Cette expérience ne donne pas de résultats tangibles, les temps mesurés restant les mêmes quand les distances entre les hommes variaient.
1637 : Nicola Sabbattini
écrit sa « pratique pour fabriquer scènes et machines de théâtre » et
pose les fondements du théâtre à l’italienne. Il y décrit « comment on
peut obtenir que toute la scène s’obscurcisse en un instant » ainsi que
les méthodes d’éclairage scénique. Il met également en évidence la
fabrication de toiles peintes en perspective à partir de « l’œil du
Prince ».
1640 : installation de la rampe et du premier lustre (à chandelles) au Palais Cardinal (Paris)
1676 : mesure de la vitesse de la lumière par Ole Romer (225 000 km/s).
1703: Psyché,
tragédie-ballet de Molière, Corneille et Lully donnée au Palais Royal à
Paris, défraie la chronique pendant plus de trente ans à cause de la
lumière exceptionnelle de cette représentation et de son prix
exorbitant (80 lampions à huile pour la rampe, onze lustres à douze
bougies de cire au-dessus du plateau, six cents bougies réparties au
dos des châssis dans la cage de scène)
1725 : Mesure de la vitesse de la lumière par Bradley,
astronome anglais. Cet astronome anglais découvre une aberration de
mesure de la position des étoiles qui conduit à une nouvelle estimation
de la vitesse de la lumière : 308 300 km/s
1780 : le savant genevois Ami Argand invente une lampe révolutionnaire à double flux d’air à réservoir d’huile (son pouvoir éclairant équivalait à 6 bougies) et souhaite la fabriquer en série à partir de fer blanc.
1784 : Antoine Quinquet, appartenant à la Corporation des ferblantiers, reprend l’idée d’Argand et l’industrialise sous son nom. Le Quinquet est né.
1796 : apparition du mot " éclairage ". Ce terme entre en vigueur après les derniers perfectionnements du quinquet.
1802 : le chimiste Thénard
a l’idée de produire de la lumière à l’aide du courant électrique en
portant à incandescence un fil de platine en le branchant entre deux
bornes d’une pile.
1803 : démonstration de l’adaptation du gaz d’éclairage à la scène par l’allemand Frederick Winsor à Londres.
1810 : lampe à arc électrique de l’anglais Davy.
A partir de 1811, on sait échauffer un filament conducteur au point de
le rendre lumineux. Mais à l’air libre, le filament brûle.
1820 : la lampe Sinombre
(du latin, sans ombre) de Philips : le réservoir en forme d’anneau
creux entoure le bec et supporte un abat-jour. L’huile coule vers la
mèche avec un débit suffisamment important pour assurer une bonne
combustion.
1820 : premier jeu d’orgues au gaz au Théâtre de l’Odéon à Paris.
1822 : le méthane (gaz issu de la distillation de copeaux de bois) fait son apparition à l’Opéra Garnier à Paris lors d’un effet pendant la création de « Aladin ou la Lampe merveilleuse ».
1823 : installation au phare de Cordouan du premier système de lentillesdeFresnel, un système optique qui permet d'augmenter l'intensité lumineuse des lampes.
1830
: apparition dans les villes du gaz d’éclairage, produit
industriellement. Le gaz de houille l’emporte sur le gaz de
distillation au bois.
1832 : le gaz est utilisé pour la
totalité des éclairages scéniques. La puissance du gaz permet de
filtrer les lumières et d’obtenir différentes couleurs au moyen de
filtres de mica.
1849 : première mesure terrestre de la vitesse de la lumière par Fizeau et Foucault : 299 774 km/s entre Montmartre et le Mont Valérien à Suresnes distants de 8633 m.
1860 : apparition de l’huile de pétrole ou pétrole lampant, plus tard kérosène.
1879 : Edison
produit de la lumière en faisant passer du courant à travers un
filament de carbone porté à incandescence dans une ampoule sous vide
d’air. Cette première lampe à incandescence dure pendant quarante
heures et soulève les Etats-Unis d’enthousiasme. Il industrialise cette
invention (Les douilles des lampes s'adaptent parfaitement au pas des
vis des becs de gaz et les fils peuvent emprunter les canalisations) au
sein de ses propres compagnies qui seront regroupées en 1892 sous le
nom de GENERAL ELECTRIC.
Swan, en Angleterre, fait la même trouvaille qu’Edison mais n’a pas la chance de pouvoir l’industrialiser.
1892 : suite à un terrible incendie à l’Opéra Comique, Paris, l’éclairage au gaz est définitivement abandonné.
Via la démocratisation de l’informatique, les jeux d’orgues à mémoires se généralisent dans les théâtres ainsi que la gradation des tubes fluos et l’utilisation de sources puissantes.
Les projecteurs automatisés s’affichent de plus en plus dans les milieux du théâtre et de l’opéra.